Lorsqu’une organisation ambitionne la performance et des résultats élevés, la pertinence de l’analyse des dysfonctionnements de l’équipe est une clé de succès. Cela permet au leader de se questionner sur des mécanismes névralgiques à considérer pour retrouver de l’efficience opérationnelle qui se traduira par plus d’engagement et de coopération.

Pour alimenter la réflexion, voici le 4e post d’une série inspirée par les travaux de Patrick Lencioni, et dans laquelle nous avons déjà évoqué les points suivants qui sont de la responsabilité du leader d’équipe :

  1. L’importance de développer la vulnérabilité, prélude à la confiance entre les membres,
  2. La nécessité de favoriser des débats constructifs et confrontants,
  3. La capacité de formaliser un consensus collectif après exploration de tous les points de vue afin de se mettre d’accord et s’engager ensemble.

Cet auteur de plusieurs best sellers identifie un quatrième niveau de dysfonctionnement au sein d’une équipe : le manque de responsabilisation.

Le fragile équilibre entre contrôle et confiance est probablement l’un des exercices quotidiens le plus périlleux pour le leader. D’un côté convaincu qu’il n’y a pas de performance sans responsabilisation, ce dernier doit par ailleurs apprendre à lâcher prise avec le micromanagement et le contrôle intempestif qui tue l’engagement.

On crée le sens des responsabilités par 3 attitudes clés

  • accorder sa confiance «  à priori », 
  • être convaincu que la personne va assumer les conséquences de la réussite ou de l’échec de la mission,
  • avoir la certitude de recevoir le feed-back attendu, voire une demande de soutien

Si la responsabilité est imposée par un leader « hyper-contrôlant », le collaborateur ne fera qu’exécuter ce qu’on lui demande. Le sentiment d’inutilité nait peu à peu….Très vite, il est renforcé par une perte de sens et de confiance : « quelle est donc la valeur de ma contribution ? A quoi bon porter cette décision ! »

L’acceptation d’être redevable (rendre des comptes) des engagements pris disparaît alors. 

Un échec à ce niveau se traduit souvent par la fuite de certains membres de l’équipe face à leurs responsabilités ou la complaisance dans de médiocres résultats par rapport à l’objectif fixé. Chaque équipier devant pouvoir compter sur les autres, il est important que chacun endosse ses propres responsabilités pour la réussite finale du projet. 
Car un manque de responsabilité de l’individu affaiblira toujours la responsabilité collective.

C’est pourquoi les équipes performantes attribuent des responsabilités et tiennent leurs membres responsables des résultats.

Comment vais-je développer le sens des responsabilités quant au résultat ? Quel est le niveau de redevabilité de mes équipiers ?