La fragmentation du lien social ou le renforcement des silos dans les organisations apparaissent comme quelques exemples des dégâts causés par la crise de la COVID-19. Plus que jamais, les managers doivent reconstruire du sens, de l’adhésion et de l’unité pour mettre en œuvre les changements nécessaires.

Cette série de post intitulée « Devenez manager-coach » relate les points clefs d’un des parcours de Wecoopere pour accompagner les leaders à transformer leur attitude afin de ré-engager les équipiers vers l’atteinte des résultats. Après avoir évoqué l’identité du manager-coach puis l’art du questionnement, nous explorerons aujourd’hui la force de l’écoute.

Une enquête américaine a récemment révélé que les leaders sont davantage en échec pour leur manque de compétences interpersonnelles que pour leurs lacunes techniques. Parmi les « soft skills » (les compétences comportementales, transversales et humaines), l’écoute est le point de départ d’une communicationconstructive et impactante, nécessaire pour embarquer les équipiers.

Bien écouter permet de bâtir une relation de partenariat basée sur le respect et la confiance. Elle sera décisive pour désamorcer de futures tensions, se concentrer sur le factuel, activer l’intelligence collective en multipliant les points de vue dans un débat constructif et confrontant.

Comme la plupart des compétences interpersonnelles, l’écoute se cultive et s’entretient. La qualité de l’écouteinfluence directement ou indirectement, la performance et la qualité de vie au travail. Elle repose sur 3 dynamiques :

  • La présence : être présent dans l’instant avec son interlocuteur, se rendre disponible pour l’autre.
  • L’attention : porter de l’intérêt à qui il est et ce qu’il dit, et la manière avec laquelle il s’exprime. La communication est aussi paraverbale et surtout non verbale (langage corporel, attitude…).
  • La concentration : faire un focus sur les valeurs et les émotions exprimées en associant l’empathie et la reformulation pour valoriser cette attitude d’écoute.

Un conseil clef pour augmenter la qualité de l’écoute : choisir d’investir le bon champ :

  • Centrée sur “lui”, l’écoute est dite ouverte. Elle est respectueuse de la personne car elle ne cherche ni à contrôler, ni même à orienter ce que l’équipier dit. Elle accueille et questionne pour nourrir l’échange et le partage.
  • Centrée sur “moi”, l’écoute est dite fermée. Elle décode le message de l’autre en fonction de mes filtres, mes jugements ou mes émotions. Elle met en évidence mon ressenti plutôt que celui de l’équipier.

Une dernière astuce pour progresser : s’écouter écouter ! c’est-à-dire prendre de la hauteur, en position dite «  méta », et regarder la personne que je suis en train d’agir. Le jeu en vaut la chandelle car les leaders qui réussissent sont ceux qui cherchent à comprendre avant d’être compris !

Comment vais-je renforcer ma posture d’écoute cette semaine ?

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