« Aie confiance… je suis là, …aie confiance… » susurrait le perfide serpent Kaa à Moogli dans le livre de la jungle. Tout le monde se souvient de cette chanson devenu culte. Moogli s’est laissé prendre car la réplique était « envoûtante ».

Peu de collaborateurs se laisseraient aujourd’hui convaincre par des paroles de ce genre. La confiance ne se décrète pas par injonction, elle ne peut s’imposer, ni par la force ni l’autorité du leader. Elle se mérite, elle se gagne. Et pour cela, il faut commencer par l’inspirer en la donnant (semer) !

En effet, la confiance démarre par une intention bienveillante et une attention portée à mon équipier qui se traduit par un acte ; celui-ci suscite des émotions et pousse le collaborateur à l’engagement. Le rôle premier du leader est de créer ces conditions de la confiance autour de lui. 

Nous fêtons aujourd’hui le 71e anniversaire de l’appel du général De Gaulle à la nation française occupée. Pas une seule fois ce mot « confiance » ne fut prononcé, mais tout, dans le discours, inspirait cette vertu. Dans un contexte de chaos, le grand leader que fut De Gaulle a su incarner la confiance perdue dans la débâcle face à l’envahisseur. Il a trouvé les mots – suivis par des actions concrètes – pour l’inspirer  et ré-engager le peuple français petit à petitmalgré l’adversité. 

Aujourd’hui, nous partageons avec vous 2 des 5 leviers pour mieux créer les conditions de la confiance :

1- Être soi-même authentique et vulnérable

Le monde est envahi par le « fake » et la manipulation : les gens enchaînent les déceptions, une forme de désenchantement s’installe. Un leader qui sait être et parler vrai, qui peut montrer des signes de vulnérabilité le rendant plus humain, sera plus proche de ses collaborateurs, et leur permettra de mieux s’identifier à lui. Quel défi dans un monde qui prône les super-héros invulnérables !

2- Faire preuve d’exemplarité et de cohérence

Les américains parlent de « Walk the talk », autrement dit « marcher conformément à son discours ». Tout le contraire de « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ». L’alignement avec ses valeurs rend le leader congruent ; c’est-à-dire que son équipe va ressentir une sincérité produite par une cohérence entre ce qu’il pense, ce qu’il ressent, ce qu’il dit et ce qu’il fait. Être vrai avec soi-même et authentique avec ses équipiers inspire de la confiance.

Sur lequel de ces 2 leviers dois-je progresser pour créer davantage de confiance avant de ré-engager les équipes ? Quel acte vais-je poser cette semaine ?