La semaine passée, nous avons introduit le thème de la résilience qui a notamment été mis en lumière au travers des expériences de vie des survivants de l’Holocauste, du terrorisme ou de la guerre. Dans le milieu professionnel, la résilience est la capacité d’une personne, d’une équipe, d’une entreprise à absorber un choc en milieu hostile, à rebondir après un traumatisme, à continuer de se développer et se projeter dans un avenir différent de celui imaginé initialement.

Comment un leader peut-il renforcer sa résilience pour réussir à surmonter un échec qui peut peser lourd sur sa carrière professionnelle (burn out, licenciement…) ? Ou comment peut-il continuer à incarner le changement et à mettre en mouvement son équipe dans l’adversité ?

Quelques pistes de réflexion :

  • Opter pour une acceptation ferme de la réalité

    Il est plus facile de nier un problème que d’être au contact de la réalité ; or un problème mis de côté engendre souvent des conséquences à terme plus difficile. Acceptons la réalité présente, les choses qu’on ne peut pas changer pour s’inscrire résolument dans l’instant présent, sans négociation. Évitons de se battre quand on est face à quelque chose que l’on ne peut pas changer pour l’instant. Il ne s’agit pas de renoncer, d’abandonner ou de déserter mais faire une pause pour refaire le plein d’énergie, et voir le problème sous un nouvel angle. Shakespeare nous le rappelle : “ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser.”
  • Développer un dialogue intérieur positif

Steven Southwick, Docteur en Psychiatrie et spécialiste de la Résilience, affirme que les survivants qui ont pu se reconstruire après des traumatismes de guerre, refusaient de rentrer dans un rôle de victime passive ; elles portaient attention à ce qu’elles se disaient à elles-mêmes par un dialogue intérieur positif afin de garder leur cerveau sain et stable. Du coup, elles pardonnaient plus facilement, faisaient preuve de positivisme, de courage et de persévérance afin de continuer le cours de leur existence.

  • Réinvestir et pratiquer ses valeurs

Les personnes émotionnellement résistantes ont une croyance profonde que la vie a un sens. Et le plus souvent, cela prend la forme d’un lien profond avec les autres. La journaliste Laurence Gonzales dans son livre « Deep Survival: Who Lives, Who Dies, and Why: True Stories of Miraculous Endurance and Sudden Death » (Ndlr :Les clés de la survie : qui vit, qui meurt et pourquoi – vraies histoires d’endurance miraculeuse et de mort subite), prouve qu’aider quelqu’un d’autre est le meilleur moyen d’assurer sa propre survie. Cela nous fait sortir de nous-même et nous aide à surmonter nos peurs. Voir comment notre leadership et nos compétences soutiennent les autres nous donne plus de concentration et d’énergie pour persévérer. L’altruisme, le désintéressement, le souci du bien-être d’autrui sont des piliers essentiels de la « boussole morale » des personnes résilientes.

Lequel de ces principes dois-je (re)visiter pour développer ma résilience ?