Ces deux dernières semaines, nous avons découvert comment un leader doit apprendre à faire le deuil de ce qu’il perd pour aller plus loin et y emmener ses équipiers. Toute expérience, même la plus difficile, est une occasion d’apprendre sur soi, sur les autres et sur le comment je réagis lorsque je traverse une situation inconfortable, voire traumatisante. On parle ici de résilience.

Mais de quoi s’agit-il ? Aujourd’hui, nous allons explorer ce concept qui appartient désormais à notre quotidien et à notre vocabulaire… bien qu’il soit pourtant loin d’être nouveau.

Il a été démontré que la différence fondamentale entre l’être humain et les autres espèces animales est sa capacité à appréhender et gérer la complexité. L’Homme sait faire preuve de résilience.

A l’origine, ce mot désignait la résistance d’un matériau à une déformation et sa capacité à revenir à l’état initial. Au sens figuré, le dictionnaire parle à présent de « force morale, de qualité de quelqu’un qui dompte la douleur, les sentiments négatifs pour rebondir plus haut, plus fort ou autrement ».

Selon Shawn Achor, auteur de best-sellers sur l’optimise, le leader résilient fait preuve d’une résistance psychologique face à l’adversité. Il sait mobiliser ses ressources intérieures pour lutter contre le découragement, l’abattement ou la fuite.

Michelle Gielan, chercheuse en psychologie positive, met davantage en lumière la capacité de récupération du leader résilient plutôt que celle de l’endurance dans les difficultés.

Enfin, le neuropsychiatre français Boris Cyrulnick associe l’agilité et la résilience du leader qui développe l’art de « naviguer dans les torrents les plus impétueux ».

Ces différents points de vue d’experts nous révèlent que la résilience est un atout stratégique dans un monde incertain et complexe. Néanmoins, elle se mesure souvent après coup ! Difficile en effet de dire si l’on sera capable de rebondir tant que le coup n’a pas été porté. C’est pourquoi il est essentiel de prendre les devants et de cultiver cette qualité devenue indispensable.

Selon Dean Becker, PDG d’Adaptiv Learning Systems, « au-delà de l’éducation, de la formation, c’est le niveau de résilience qui détermine qui réussit et qui échoue. Cela est aussi vrai dans un Service des Urgences en CHU, que dans un conseil d’administration d’une multinationale ou que dans une PME industrielle ».

Pendant cette période troublée, qu’ai-je appris sur moi, les autres et mes interactions ? en quoi suis-je devenu plus résilient ?  Quel(s) changement(s) ai-je entrepris ?