Tout le monde se souvient de ce duo rocambolesque formé par Jacques BREL (François PIGNON) et Lino VENTURA dans « L’Emmerdeur » d’Edouard MOLINARO– le plus gros succès du Box-office de l’époque. Le premier – aux tendances suicidaires –jouant la victime sans cesse « repêchée » par le second – tueur à gage implacable qui ne peut plus accomplir correctement sa mission. 

En fait, chaque leader peut se comporter soit en héros soit en victime, et ce parfois au cours d’une même journée. Docteur Jekyll et Mister Hyde !!

Je me comporte en héros lorsque j’oriente mon énergie vers l’atteinte de mes objectifs et la conquête d’un défi. Inversement, je me comporte en victime lorsque je baisse les bras, vois le verre à moitié vide, pense que je n’y arriverai pas et que je ne peux pas réussir. 

La tentation peut être grande de me victimiser, car j’abandonne alors la responsabilité sur ma vie et n’assume plus mes actions. Je pense alors recevoir un secours des autres, que mon orgueil m’empêche de demander. Et je « vole » en quelque sorte le secours dont certaines personnes vraiment nécessiteuses pourraient avoir besoin…

Le héros n’est pas quelqu’un de parfait qui réussit toujours. Il connait souvent des échecs car il prend des risques pour relever les défis. Malgré cela, il persévère et n’abandonne jamais : il avance patiemment sur ses objectifs et sait demander de l’aide autour de lui, même à celui qui peut paraître le plus insignifiant. Le héros est conscient de ses limites et plein d’humilité ! Tout le contraire des super-héros modernes présentés comme invincibles….auxquels certains de nos dirigeants tentent de s’identifier parfois… pour leur plus grande perte !

Où vais-je chercher mon énergie en ce moment ? Chez le héros ou chez la victime ? Chaque fois que je refuse de jouer la victime en assumant et en persévérant, je peux apporter de la valeur autour de moi et servir ainsi d’exemple pour mes collaborateurs et équipiers, dans ma famille ou mon cercle d’amis.

Qui vais-je être aujourd’hui ? Héros ou victime?