Dans les temps de crise, les gens sont tendus et angoissés : leur humeur est aggravée par la sinistrose médiatique et les discussions associées. Elles tournent en boucle jusqu’à les attirer vers le fond. Ils ont besoin qu’on les fasse rêver, rire, crier, réagir. 

Churchill savait utiliser des moments particuliers où son humour très britannique faisait mouche. Il savait que les histoires se propageaient rapidement dans les pubs ou autres lieux de rencontres et marquaient les esprits tout autant, si ce n’est plus, que les horreurs de la guerre ou les mauvaises nouvelles. 

Churchill faisait appel à l’imaginaire de ses compatriotes – certains diraient à leur enfant libre. Il utilisait les images poétiques et parlantes. « Vous reverrez ces vastes collines ensoleillées à nouveau » leur dira-t-il encore«  un jour, nous remarcherons dans cette forêt… ». 

Ils sont partis à la guerre avec ces pensées dans le cœur, et ça les a aidés à passer les caps difficiles. 

Mes équipiers  ne sont pas tant intéressés par les statistiques ou le coté dramatique des choses, mais par la manière avec laquelle je vais amener la situation dans leur propre vie quotidienne. « Que va-t-on raconter à nos  enfants dans 5 ans », « que relateront les livres d’histoire ou les programmes scolaires dans quelques années »  – «  tu te souviens, nous y étions et voilà comment nous nous en sommes sortis ». 

Winston CHURCHILL, par ses attitudes de leader, s’est fait une réputation remarquable comme chef de guerre, et a marqué une génération de britanniques. Récemment, on interviewait un officier très âgé qui avait servi dans une unité de tanks en Afrique du Nord en 1943-44. « Nous étions en pleine déroute, nous mourrions presque de faim » raconta-t-il, « quand Churchill vint à la radio. Après l’avoir entendu, nous nous sommes dit que nous allions remporter la victoire »…

Quelle inspiration puis-je tirer aujourd’hui des exemples de Churchill pour aider mes équipes à mieux traverser la crise et à en sortir ? 

Nous conclurons Jeudi prochain la série sur Winston CHURCHILL par une réflexion générale sur la providence au service du leader.