Nous avons parfois tendance à nous nourrir de mythes, à aimer les histoires embellies qui flattent notre besoin de sécurité. Nous voyons la réalité au travers de nos propres filtres, qui la déforment au point de créer en nous notre propre réalité ; à laquelle nous allons croire dur comme fer! Et qui peut nous emmener dans le mur !

Dès le départ, Churchill a affronté la brutalité des faits, dans un contexte – très « British » -du « soft » et du politiquement correct. « Il n’a pas le courage de vous dire la vérité » disait-il de CHAMBERLIN, son prédécesseur, qui prônait la paix à tout prix avec Hitler. Il a combattu la bureaucratie anglaise qui masquait souvent ce qui se passait réellement. Il a lui-même souffert de dépression toute sa vie, et ne s’en cachait pas.

Churchill s’adressait au peuple en disant : « nous ne sommes même pas au commencement de la fin » pour les préparer à résister dans la durée. Et il y associait une vision de victoire finale. Ses compatriotes appréciaient cela, car ils avaient l’impression d’avoir en lui, « un bon GPS » pour les amener au bout.

JIm COLLINS, dans son best seller «  De la performance à l’excellence (2013) » place ce critère – affronter la brutalité des faits – en tout premier dans la réussite d’une entreprise, juste derrière la posture du leader, et la qualité de son Comité de Direction. Dire la vérité sur une situation n’empêche pas de trouver ensemble des solutions pour en sortir et gagner. 

Réalisme, dynamisme et optimisme. Est-ce le trio gagnant en temps de crise ? Quelle réalité dois-je affronter aujourd’hui et partager potentiellement avec mes équipiers ? Comment vais-je leur dire ?