Une crise entraîne chez la plupart des personnes des réactions émotionnelles qui les empêchent de voir les choses clairement. Elles sont submergées par les difficultés quotidiennes et ont du mal à comprendre les vrais enjeux pour agir avec bon sens et perspicacité.

Churchill a su donner à ses compatriotes une  lecture lucide des événements: il a qualifié le nazisme de paganisme noir. Le peuple a très vite su qui était Hitler, et la menace qu’il représentait. Ce fut aussi l’attitude de Ronald Reagan, à la fin de la guerre froide, où il a qualifié l’URSS « d’empire du mal ». Il a su fédérer les énergies en lançant un programme de dissuasion qui fut appelé « bouclier antimissile » ou plus prosaïquement « guerre des étoiles ». L’ennemi était clairement nommé et l’opposition – mobilisée.

Aujourd’hui, cette crise à la fois sanitaire et économique nous a surpris et jeté à terre. En tant que leader, je dois aller au-delà de la compréhension naturelle de mes équipiers pour leur expliquer cette crise, lui donner un cadre, la rendre concrète, à la fois au niveau des enjeux et des conséquences. Car elle est aussi une opportunité de nous unir dans l’adversité pour reconstruire ensemble autour d’un projet nouveau et partagé.

Quel langage commun vais-je utiliser pour mobiliser les énergies et traverser l’adversité en unité ?