Patrick Lencioni, que nous avons déjà mentionné dans les posts précédents, évoque son troisième niveau de dysfonctionnement d’une équipe : le manque d’engagement.

Cet engagement de chaque équipier dans son travail est conditionné par les 2 premiers niveaux:

  • 1 la confiance et la  vulnérabilité, liées à la sécurité psychologique de l’équipier dans son environnement
  • 2 la possibilité d’avoir des débats constructifs et confrontants sans crainte d’être rejeté, qui permet alors de libérer l’expression des idées.

Mais il n’y a rien de plus inefficace que de débattre sans prendre de décision. Les équipiers sortent de réunion, sceptiques ou résignés, et leur engagement diminue.

Quelle est la conséquence d’une absence de décision partagée ?

L’équipe risque de vivre l’ambigüité puis la démotivation, car les objectifs et les actions ne sont pas suffisamment co-construits ou clairs.

Or l’engagement maximal est un élément fondamental de la réussite d’une équipe.

L’une des principales caractéristiques d’une grande équipe est sa capacité à prendre des décisions et s’y tenir. Elle sait en effet que toute décision est préférable à l’absence de décision.

Après avoir donné du sens et défini une stratégie avec ses équipiers, le leader doit faire adhérer et contribuer à mettre en mouvement. Même ceux qui ne sont pas d’accord avec la décision doivent s’y tenir et rester pleinement engagé – à condition d’avoir laissé suffisamment de temps à un débat constructif et productif en amont, où chacun a pu s’exprimer.  Il s’agit d’un consensus, et non d’une unanimité, ce qui signifie que chacun comprend l’objectif global et s’engage à le respecter, même si la décision prise n’est pas celle qu’il a exprimée. 

Un manque d’engagement rendra impossible l’application du consensus au sein d’une équipe, ce qui entraînera un désintérêt, un ressentiment et une stagnation.

Voici  quelques pistes  pour favoriser l’engagement:

  • Encourager chaque équipier, surtout les plus timides, à s’impliquer et à contribuer à chaque discussion,
  • Favoriser un échange ouvert, bienveillant et franc,
  • Repérer et reformuler les progrès dans le débat
  • Faciliter la formalisation d’un accord qui fasse sens pour tous
  • Reformuler les décisions en définissant les rôles et les échéances
  • Rappeler les engagements et encourager à agir
  • Suivre et ACCOMPAGNER !

Au cours de ma prochaine réunion, comment vais-je susciter un débat franc et constructif qui aboutit à une prise de décision partagée ?

Comment vais-je valider l’engagement de chacun autour des décisions ?