L’actualité récente a mis en avant l’exploit du XV de France de Rugby qui a à nouveau remporté le grand chelem (5 victoires contre tous ses adversaires du tournoi des 6 nations) après 12 années de disette. Parmi les nombreuses explications avancées à cette réussite, il y a la nomination de Fabien Galthié au poste de sélectionneur fin 2019, après une succession de candidats plus ou moins malheureux durant les année 2010. En revoyant à fond l’organisation de la structure France, en s’entourant d’experts dans des domaines différents du rugby et du sport, en choisissant soigneusement les hommes de son staff, Galthié a incarné en un peu plus de 2 ans, le renouveau de l’équipe nationale.

Ce que le public sait moins, est que son parcours en qualité d’entraineur (il a été parmi les tous premiers joueurs mondiaux à son époque) a été jalonné d’une succession de désillusions : renvoi du poste d’entraineur à Montpellier, échec au club de Toulon, 3 déceptions quand à la candidature au poste de sélectionneur national en 2007, 2011 et 2015, malgré des dossiers solides. 

Qu’à cela ne tienne !  L’intéressé s’est à chaque fois remis au travail, accumulé les expériences (sélectionneur de l’équipe d’Argentine, consultant TV…etc…), engrangé idées et notes soigneusement classées….qu’il a utilisées à bon escient lorsqu’il a pris les rênes du XV de France…..avec les résultats que l’on connaît.

Abraham Lincoln a échoué 11 fois dans diverses tentatives personnelles – depuis 1831, date de sa première faillite enaffaires –  y compris dans celle de devenir vice-président ou sénateur – avant d’être élu en 1860 au poste suprême et de devenir un des plus grand, sinon le plus grand président des États Unis. Il a notamment réussi à faire abolir l’esclavagedans son pays, puis mettre fin à la guerre de sécession après d’âpres tractations.

Cette parenthèse historique nous rappelle le 7ème principe d’une gestion saine de l’échec : Accepter ce dernier comme partie intégrante d’un apprentissage qui permettra d’atteindre l’objectif que l’on souhaite. 

Si je me dis « Je suis un échec, c’est mon aspect émotionnel et identitaire qui en jeu. A contrario, si je pense que « j’ai vécu une expérience d’échec que je vais exploiter pour aller plus loin », je me mets en situation favorable pour en tirer les leçons nécessaires, et réajuster mon action. 

3 clés pour cela :

  1. En prendre la responsabilité personnelle au lieu de chercher des excuses.
  2. Veiller au vocabulaire que j’utilise pour me qualifier
  3. Tirer un trait sur le passé pour regarder devant: ça s’appelle la résilience. Le général PATTON a dit: “ Je n’évalue pas la réussite d’un homme à la hauteur du sommet qu’il atteint, mais à sa capacité de rebond quand il touché le fond”

Quelle expérience d’échec dois-je ré-évaluer aujourd’hui à la lumière de ces lignes ?