L’instauration d’une culture de la reconnaissance dans son équipe, son département ou son entreprise peut littéralement transformer ces derniers.

Les neurosciences ont récemment montré qu’un individu qui sait personnellement apprécier pour lui les bonnes choses (même simples !) qui lui arrivent au quotidien, produit dans son corps une batterie de neurotransmetteurs parmi lesquelles la dopamine ou la sérotonine. 

Ainsi, l’émerveillement devant un rayon de soleil passant au travers des arbres, le souvenir d’un moment heureux en compagnie d’êtres chers ou un compliment bien formulé peuvent être de puissants stimulants intérieurs. Je serai alors plus enclin à adopter une « positive attitude » – non issue de la méthode Coué » – qui m’amènera à vivre et travailler avec les autres plus sereinement.  Ce sera même communicatif pour les autres !

Je pourrais alors exprimer envers mes collaborateurs et proches des signes de reconnaissance (SR) par oral ou par écrit. 

Claude Steiner a particulièrement étudié cela. Il a distingué les SR inconditionnels – liés à qui nous sommes, notre essence, notre identité – des SR conditionnels – liés à ce que nous faisons – donc factuels. Des SR positifs ou négatifs sont de valeur égale pour combler les besoins de stimulation d’un individu, même s’ils n’ont pas le même impact en termes de satisfaction ou de motivation de celui qui les reçoit. La manière de l’exprimer joue également un grand rôle, dans le choix des mots, l’intonation et le moment où le SR est délivré.

Le manager-coach est l’initiateur par excellence d’une culture de la reconnaissance. Il saura jouer sur tous les registres des SR, en s’interdisant les SR inconditionnels négatifs – tu es un incapable, tu es stupide. Il pourra ainsi délivrer de manière appropriée, et au moment opportun des SR :

  • Conditionnel positif : « Je suis très satisfait de la manière avec laquelle tu as conduit la réunion »
  • Conditionnel négatif : « le rapport que tu m’as remis comporte beaucoup de fautes, je te demande d’y veiller tout spécialement la prochaine fois »
  • Inconditionnel positif : « j’apprécie la personne que tu es »

Et si j’essayais de donner quelques signes de reconnaissance autour de moi aujourd’hui ?