Nouvelle vague, file d’attente interminable devant la pharmacie, auto-tests, O’micron, Delta-micron… en ce début d’année, les sujets de préoccupations ne manquent pas. Cette semaine encore, un client m’a planté et refuse de payer, ma belle-mère âgée a été hospitalisée pour traumatisme crânien, la pollution ambiante a déclenché une crise d’asthme chez mon épouse…

Et si je décidais de faire autrement pour ce week-end ! Il ne s’agit pas de la méthode Coué, mais d’un changement de regard, de perspective. Un changement de cadre, appelé encore « recadrage ».

Les sujets de reconnaissance ne manquent pourtant pas – comme des faveurs auxquelles on ne s’habitue que trop.

Ne suis-je pas citoyen d’un pays du G7, dit « industrialisé » ? Je dispose d’un logement décent, chauffé, suis soigné quasi gratuitement et mon frigo-congélateur est toujours garni, si bien que je mange à ma faim tous les jours, ayant même de larges excédants pour me réjouir et faire la fête par moment. 

Quelle différence par rapport au reste des plus de 7 milliards d’habitants de cette planète !

Et je n’ai même pas abordé les sujets d’ordre très personnel qui me sont apparus lorsque je me suis mis à fouiller un passé encore très récent.

Être reconnaissant – ou encore dire merci en bon français- vient du mot grâce – latin gratia – qui signifie tout d’abord « reconnaissance qu’on obtient de quelqu’un » ou encore « faveur qu’on accorde à quelqu’un ». En grec profane, c’est le mot charis qui désigne la grâce. Il signifie originellement – ce qui brille, ce qui réjouit. L’italien et l’espagnol ont d’ailleursgardé cette racine pour dire merci : grazie… gracias !

Nous recevons chaque jour – comme une faveur – une foule de bienfaits et de bonnes nouvelles qui sont malheureusement obscurcies par une mauvaise chose qui nous arrive, et un flot d’informations continues que notre cerveau se fait un malin plaisir à trier et garder. C’est normal : les neurosciences nous disent que le cerveau retient plus facilement le négatif. Nous sommes construits comme ça.

Alors en ce début d’année – il est encore temps de se souhaiter des vœux jusqu’à fin janvier – nous aimerions vous encourager à tourner aussi vos regards ailleurs que vers les news qui parlent de 5ème vague, et cultiver cette reconnaissance qui fait tant défaut autour de nous. Même si les soucis ne manquent pas, regardons aux bonnes nouvelles qui vont se présenter dans les heures qui viennent. Et sachons souligner la « grâce » d’un proche… ce qui brille et qui réjouit.

Et si c’était mon défi de ce début d’année ?